Quinze athlètes entraînés en endurance ont réalisé une épreuve d’effort à charge croissante en plaine et à 2150 m. La saturation de l’hémoglobine en oxygène (SpO2), les échanges gazeux ainsi que la fréquence cardiaque (FC) ont été mesurés en continue tout au long des tests.
En altitude modérée, les seuils ventilatoires (SV) sont apparus pour des FC inférieures : −13 ± 3,4 bpm pour le SV1 et −7 ± 1,5 bpm pour le SV2 (p < 0,01). Les puissances développées étaient également diminuées de 40 watts en moyenne pour le SV1 et le SV2 (p < 0,01). Sept athlètes ont présenté une diminution significative de SpO2 en fin d’exercice en plaine (hypoxémie induite à l’exercice [HIE]). La diminution de consommation maximale d’oxygène () en altitude était de −22 ± 2,9 % pour les athlètes HIE et de −15 ± 1,9 % pour les athlètes non HIE (p < 0,01). Les athlètes HIE présentaient une diminution de FCmax significative en altitude (−8 ± 3,3 bpm, p < 0,05). La diminution de en altitude était corrélée avec la diminution de FCmax et le volume d’entraînement.
Cette étude a souligné l’importance de mesurer la SpO2 lors des tests d’effort en plaine pour les athlètes voulant performer en altitude. En effet, les athlètes présentant une diminution de SpO2 en plaine ont une plus grande diminution de et de FCmax en altitude modérée. Pour tous les athlètes, les FC et les puissances des SV doivent être adaptées en altitude modérée aiguë.