d="spar0010">Il s’agissait d’une étude française multicentrique comparative, prospective, non randomisée réalisée dans le cadre du symposium de la Société française d’arthroscopie incluant des patients opérés d’une reconstruction du ligament croisé antérieur en 1re intention entre janvier 2014 et mars 2015. L’ensemble des patients étaient éligibles à la chirurgie ambulatoire, le choix du mode de prise en charge étant dicté par les possibilités organisationnelles et logistiques. L’analyse de la douleur était effectuée par l’échelle visuelle analogique (EVA) en préopératoire, le soir de l’intervention, la nuit suivant l’intervention, à j1, j3 et j5. Il s’agissait d’une auto-évaluation faite par le patient à son domicile par l’intermédiaire du logiciel websurvey.fr®. Les données démographiques des patients, les données de l’intervention chirurgicale, les scores IKDC et Lysholm pré- et postopératoire étaient renseignés.
d="spar0015">Un total de 1076 patients a été étudié avec 680 dans le groupe « A » et 396 dans le groupe « HC », l’âge moyen était de 30 ans ± 9 ans. Les 2 populations étaient comparables à l’inclusion. Il n’y avait aucune différence significative d’intensité de la douleur entre le groupe A et le groupe HC et ce quel que soit le moment de recueil de l’EVA. La cinétique de la douleur était marquée par un pic à j1 comparable entre les 2 groupes. L’EVA initiale était prédictive de l’évolution : les patients peu douloureux le jour de l’intervention (EVA < 2) le restaient les jours suivants. L’âge jeune (moins de 25 ans), une EVA préopératoire élevée et un horaire d’intervention tardif influaient la douleur postopératoire mais de façon identique pour les 2 groupes. Ni les techniques opératoires réalisées, ni les lésions associées et leur type de traitement ne modifiaient la douleur. Les facteurs de risque de douleurs postopératoires importantes (EVA > 7) pour les patients opérés en ambulatoire sont l’âge jeune, le sexe féminin, un EVA préopératoire > 3 et une durée de garrot supérieure à 50 minutes.
d="spar0020">La douleur postopératoire après reconstruction du ligament croisé antérieur est comparable, que les patients soient opérés en ambulatoire ou en hospitalisation conventionnelle. La douleur ne doit donc plus être un frein à réalisation des ligamentoplasties du LCA en ambulatoire. La connaissance de la cinétique de la douleur de même que des facteurs de risque des patients pouvant être algiques doit permettre d’améliorer leur prise en charge.
d="spar0025">Étude cas témoin – niveau III.