spar0010">Au total, 10 pièces anatomiques ont été utilisées au laboratoire d’anatomie. Le premier temps consistait en une exploration arthroscopique du genou par les voies d’abord antérieures classiques. Le genou était considéré exploitable lorsque la racine postérieure du ménisque médiale était intacte et que le ménisque ne présentait tout au plus que des lésions dégénératives sans fissure associée. L’optique était alors poussé dans l’échancrure pour permettre la réalisation d’une voie postéro-médiale. Dans un second temps, une lésion était réalisée par section de la jonction ménisco-synoviale sous contrôle de la vue. Cette lésion était agrandie progressivement avec à chaque phase une évaluation de la mobilité du segment postérieur au palpeur introduit par voie antéro-médiale.
spar0015">La mobilisation du segment postérieur du ménisque médial a nécessité une désinsertion ménisco-synoviale de 2 à 3 cm, en fonction de la taille du genou, pour qu’une mobilisation significative puisse être visualisée par voie antérieure.
spar0020">Même sur un ménisque de sujet anatomique, le ménisque peut être stable lors d’un examen réalisé avec un palpeur introduit par voie antéro-médiale. Nos ménisques étaient tous dégénératifs mais les fibres circulaires étaient intactes et s’opposaient probablement à la subluxation antérieure du segment postérieur du ménisque habituellement retrouvée dans les lésions chroniques in vivo. Ce travail confirme la nécessité d’une exploration postéro-médiale du ménisque au moins avec un optique glissé dans l’échancrure et au moindre doute par la réalisation d’une voie postéro-médiale.
spar0025">Une partie des ménisques jugés sains lors de la réalisation des plasties du ligament croisé antérieur présentent probablement des lésions méniscales sous diagnostiquées. L’exploration du segment postérieur du ménisque médial doit être systématique.