文摘
L’allo-immunisation aux Ag publics pose des problèmes diagnostiques, transfusionnels et obstétricaux. À partir d’un cas d’une femme ayant développé un Ac anti-public après une grossesse, nous exposons les difficultés diagnostiques et de prise en charge transfusionnelle des accouchements. Une patiente, 29 ans, hospitalisée à 36 SA pour anasarque fœto-placentaire. La recherche d’agglutinines irrégulières a été positive avec toutes les hématies-tests (dépistage et identification). Le bilan immunohématologique réalisé au CNRGS (Paris) a conclu à un Ac anti-GE2 + Ac anti-RH3 + auto-Ac et à un phénotype érythrocytaire rare : GE :–2,3. Une interruption thérapeutique de la grossesse a été indiquée. Un programme de transfusion autologue a été organisé avec prélèvements de 2 unités de sang. La 2e grossesse s’est normalement déroulée. Deux prélèvements de sang autologue ont été réalisés au cours du dernier trimestre. Après l’accouchement, la patiente a été transfusée par 2 CGR et 2 PFC. La prise en charge des allo-immunisations anti-publics pose de nombreux problèmes. Le premier est d’ordre diagnostique avec, d’une part, la difficulté de la mise en évidence de ces Ac par les panels disponibles dans notre laboratoire et, d’autre part la possible présence d’un ou de plusieurs allo-Ac d’intérêt transfusionnel ou obstétrical masqués par l’Ac anti-public. Le second est représenté par les modalités de prise en charge transfusionnelle de ces patients. En l’absence d’une réserve nationale de sang rare congelé, la transfusion autologue constitue la seule solution. Cependant, elle ne peut répondre qu’à un nombre limité d’indications et uniquement en cas de pertes sanguines modérées.