文摘
L’échographie interventionnelle ostéo-articulaire prend une place de plus en plus grande en rhumatologie. Le maniement simultané de la sonde et de l’aiguille pourrait laisser penser qu’il faut prendre des mesures de précaution d’asepsie plus grandes par rapport aux gestes réalisés habituellement sous repérage anatomique. Sont-elles justifiées ? Nous n’avons aucune donnée allant en ce sens et une étude randomisée est impossible du fait de la grande rareté des événements. Nous passons en revue les différents éléments de l’asepsie, concernant le patient (essentiellement la désinfection de la peau), le médecin (essentiellement le port de gants stériles ou non) et le matériel (protection de la sonde échographique et distance par rapport à l’aiguille). La procédure est probablement au moins aussi importante que les moyens. L’attention doit se porter surtout sur l’intégrité de l’asepsie de l’aiguille. Il ne faut pas piquer dans le gel sous peine d’apporter des polyacrylates non biodégradables ou du propylène glycol dans les tissus. Nous ne pouvons conclure à une justification de l’inflation des moyens d’asepsie mis en œuvre lors d’un geste ostéo-articulaire échoguidé. Certes, pour certains gestes plus complexes et agressifs, sur certains terrains fragilisés, et en fonction du lieu de pratique, on peut considérer des mesures d’asepsie plus importantes, mais de la même manière que pour un geste habituel. Seul un observatoire des pratiques, non seulement des procédures de réparation du dommage corporel administrées par les assurances, mais surtout prospectivement et sur une très grande échelle au niveau national, pourra nous apporter des réponses plus précises.