Cinquante-six patients hémodialysés chroniques, faisant l’objet d’un suivi régulier par des diététiciennes spécialisées en néphrologie, pratiquent 20 minutes d’exercices physiques variés, per-dialytiques, 2 fois par semaine, sous encadrement de kinésithérapeutes.
Les paramètres de dialyse (Kt/V, dose d’érythropoïétine [EPO], indice de résistance à l’EPO [EHPI : dose hebdomadaire d’EPO par kilogramme de poids et par unité d’hémoglobine]), les paramètres biologiques (hémoglobine, leucocytes, préalbumine, albumine, cholestérol, urée, créatinine, calcium, phosphore) ainsi que les paramètres anthropométriques (poids, taille, indice de masse corporelle, composition corporelle, périmètres brachial et du mollet, force de préhension) sont relevés rétrospectivement en début de l’étude (t0), trimestriellement, jusqu’à 12 mois (t12).
Sur 56 patients inclus (t0), 34 patients ont terminé l’étude (t12). Au terme de cette étude, la concentration d’ albumine a augmenté de manière significative (35,7 ± 3,85 g/L [t0] à 37,3 ± 2,8 g/L [t12]). La force de préhension a augmenté constamment mais non significativement (42,42 ± 5,98 lb [t0] ; 44,9 ± 23,21 lb [3 mois] ; 45,9 ± 22,8 lb [6 mois] ; 47,1 ± 22,9 lb [9 mois] ; 49,2 ± 23,3 lb [t12]). Les autres paramètres n’accusaient à ce stade aucune tendance. L’analyse séparée des résultats obtenus chez les diabétiques et les non-diabétiques a montré des différences significatives de la concentration d’albumine (35,6 ± 14,5 [t0] à 37,4 ± 14,5 g/dL [t12]) dans ce dernier groupe et non significatives dans le premier. Les deux groupes de patients ont progressé de manière équivalente en termes de force de préhension, sans que les différences ne soient significatives statistiquement. L’analyse statistique repose sur la loi de probabilité de l’écart réduit (grands échantillons) et sur la loi de Student-Fisher (petits échantillons).
Déjà après 12 mois, l’exercice physique per-dialytique, même limité à 2 séances hebdomadaires de 20 minutes, permet une amélioration de la concentration d’albumine et de force de préhension, surtout dans un groupe de patients non diabétiques. Des efforts supplémentaires dans le domaine de la nutrition et de la kinésithérapie sont encore nécessaires pour les patients diabétiques.