Pour chaque couple NMA/MA urinaires ou plasmatiques, nous avons calculé une probabilité d’existence d’un phéochromocytome en utilisant les coefficients de régression logistique décrits précédemment (Brossaud, 2013). Nous avons considéré comme discordance significative les probabilités se situant, pour urine et plasma, de part et d’autre d’un seuil arbitraire de 5 %.
Les dosages plasmatiques (N = 3229) et urinaires (N = 2156) ont été étudiés (HPLC, détection électrochimique, 1381F/1221 M, âge 52 [0,1–90]ans, médiane [min-max]) ; 1004 dosages NMA/MA plasmatique et urinaires étaient synchrones. Leurs concentrations étaient : NMAp & MAp 525 [189–21 693] & 250 [200–12 423]pmol/L (références [250–1040] & [250–430]pmol/L), NMAu & MAu 1663 [196–72 846] & 488 [26–86 491]nmol/j (références [510–4030] & [150–1020]nmol/j). Trente-trois paires urine/plasma, soit 3 %, étaient discordantes (31 patients). Faux négatifs : chez 2 patients les dosages plasmatiques prédisaient une probabilité < 5 % mais un phéochromocytome était retrouvé ; chez 8 patients, les dosages urinaires suggéraient une probabilité < 5 % alors que des métastases de paragangliomes étaient connues. Faux positifs : 11 patients n’avaient pas de phéochromocytome, 10 autres sont en attente de confirmation anatomopathologique.
Des divergences entre concentrations de métanéphrines urinaires et plasmatiques sont rares. Cette étude ne plaide pas en faveur de doubles prélèvements plasmatique et urinaire.