Dans cette étude européenne notre objectif est de décrire l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans les SAPL pendant la grossesse.
Nous avons analysé l’évolution des grossesses traitées par hydroxychloroquine chez les patientes avec un SAPL ou porteurs d’antiphospholipides asymptomatiques.
Trente patientes avec SAPL avec 35 grossesses traitées par hydroxychloroquine ont été analysés. En comparant l’évolution des grossesses sous l’hydroxychloroquine aux grossesses précédentes sous le traitement conventionnel, le nombre de pertes de grossesse est passé de 81 % à 19 % (p < 0,05), sans différences dans les traitements associés. L’analyse univariée a montré que l’existence de mort fœtal in utero, et la dose d’hydroxychloroquine (400 mg par jour) étaient les seuls facteurs associés à l’issue de la grossesse. Considérant 14 patientes avec un SAPL obstétrical réfractaire (n = 5 SAPL primaires mixtes et n = 9 purement obstétricale), toutes avec des pertes fœtales précédentes sous traitement (aspirine avec HBPM dans 11 cas et HBPM dans 3 cas), l’addition d’hydroxychloroquine entraîne des enfants vivants dans 11/14 (78 %) des cas (p < 0,05).
Notre étude montre l’avantage de l’adjonction d’hydroxychloroquine chez les patientes avec SAPL obstétrical réfractaire et nécessité des études prospectives afin de confirmer ces données préliminaires.