Influence des hormones stéroïdes sur la production de deux marqueurs inflammatoires, l’IL-12 et le monoxyde d’azote, au cours de la maladie de Behçet
文摘
L’uvéite représente un des critères majeurs de diagnostic de la maladie de Behçet (MB), une pathologie inflammatoire, chronique, systémique et d’étiologie incertaine. L’uvéite étant plus fréquente chez les patients de sexe masculin, notre but était d’évaluer le taux et l’effet des hormones sexuelles dans la physiopathologie de la MB. Notre étude a inclus 19 patients atteints de la MB et 20 sujets sains. L’estradiol, la testostérone et le cortisol ont été mesurés dans le plasma par la méthode immuno-enzymatique microparticulaire (AxSYM). Les cellules mononucléées du sang périphérique, séparées par un gradient de densité à partir du sang total, ont été mises en culture, en présence ou en absence des différentes hormones étudiées, pendant 24 h. Le monoxyde d’azote (NO) et l’IL-12 ont été mesurés in vivo et in vitro par la méthode de Griess modifiée et la méthode d’Elisa, respectivement. Les taux de cortisol ont diminué significativement chez les patients par comparaison aux témoins (p < 0,05) alors que nous n’avons pas observé de différence significative dans les taux plasmatiques des hormones sexuelles au cours de la MB. In vitro, le cortisol et l’estradiol ont diminué la production du NO et la testostérone l’a induite (p < 0,05). L’IL-12 a montré le même profil que le NO chez les femmes mais n’a pas été diminuée significativement par l’estradiol ou le cortisol chez les hommes. Dans leur globalité, nos résultats pourraient expliquer, d’une part, le sex-ratio caractéristique de la maladie de Behçet et, d’autre part, l’effet protecteur des glucocorticoïdes observé chez les patients.