Quatre groupes d’étude composés de rats mâles Wistar ont été réalisés. Un groupe section EPO+ (n = 5) où le nerf était coupé puis manchonné avec injection d’EPO dans le tube, un groupe section EPO− (n = 5) où le nerf était manchonné sans injection, un groupe compression EPO+ (n = 5) où le nerf était comprimé avec injection d’EPO intraneurale et un groupe compression EPO− (n = 5) où le nerf était seulement comprimé. L’évaluation fonctionnelle reposait sur le Sciatic Functional Index (SFI) et l’analyse histologique sur le calcul du nombre de fibres myélinisées (en MO), l’épaisseur de la gaine de myéline, le diamètre des axones, et le g ratio (en ME).
Les populations étudiées étaient homogènes (p > 0,05). Un bénéfice de l’EPO sur la récupération fonctionnelle à 1 mois dans le groupe compression (p < 0,05) et à 2 mois en cas de section (p < 0,05) a été observé. Quinze jours après le traumatisme il existait une dégénérescence nerveuse importante (p < 0,05) mais on observait une régénération à partir de 1 mois dans les groupes EPO+ (p < 0,05) section et compression.
Les travaux de la littérature étudiant la relation entre une lésion du système nerveux périphérique et le rôle de l’EPO sont très hétérogènes aussi bien dans le type de lésions étudiées que dans les modes et les durées d’administration du traitement. Comme nous ils montrent un bénéfice de cette molécule cependant ses mécanismes d’action restent mal compris.
Nous avons démontré l’effet bénéfique de l’EPO sur les compressions et les pertes de substances nerveuses périphériques chez le rat en améliorant et accélérant la récupération fonctionnelle ainsi que la régénération nerveuse. Cette étude ouvre la voie à de potentielle application chirurgicale clinique. Niveau 2 (grade B) – essai comparatif prospectif de faible puissance.