Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 42 ans hospitalisée dans notre service pour une hyperglycémie supérieure à 4 g/l sans cétose.
Ce diabxe8;te est apparu dans un contexte clinique particulier caractérisé par une maigreur, déshydratation, asthénie, fixe8;vre, arthralgies diffuses, xérostomie et des signes cutanéo-muqueux tels une discrxe8;te érythrose des pommettes, vespertilio et ulcérations buccales à répétition. La réanimation de cette hyperglycémie a nécessité de fortes doses d’insuline dépassant les 600 unités par jour soit 15 U/kg et ce aussi bien en sous cutané qu’en intra veineux. Ceci a attiré notre attention vers l’éventualité d’un syndrome d’insulinorésistance extrême.
Au terme d’un bilan biologique poussé, la présence d’anticorps anti récepteurs à l’insuline nous a permis de retenir le diagnostic d’insulino-résistance extrême de type B. Ce syndrome était associé à une thrombopénie à 17000, une consommation du complément, des anticorps anti DNA natifs, anti SSB, anti SSA positifs, ce qui est en faveur d’un lupus systémique.
Le traitement a consisté en plusieurs cures de cyclophosphamide. Sur le plan métabolique, un mois aprxe8;s la premixe8;re cure, les besoins en insuline ont été divisés par 3 et quelques jours aprxe8;s la deuxixe8;me cure, l’insuline a pu être arrêtée.
il est bien admis aujourd’hui que l’auto immunité est la principale cause du diabxe8;te de type 1mais elle peut induire aussi des formes particulixe8;res de diabxe8;te, c’est le cas de l’insulino résistance extrême de type B. Ce dysfonctionnement immunitaire peut intéresser d’autres organes d’où les nombreuses pathologies pouvant s’associer au diabxe8;te. sur le Plan thérapeutique, le traitement immunosuppresseur est susceptible d’améliorer le malade tant sur le plan clinique que biologique avec réduction spectaculaire des besoins en insuline. il faut savoir penser au syndrome d’insulino-résistance extrême de type B devant un diabxe8;te avec stigmates cliniques et biologiques d’auto immunité.