Évaluation des représentations des infirmières dans le soin en nutrition parentérale à domicile

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• 作者：A. Raya El Mkhenter ; ^{amina.raya-el-mkhenter@chuv.ch" class="auth_mail" title="E-mail the corresponding author} ; A. Kouadio ; F. Pralong ; P. Coti Bertrand
• 刊名：Nutrition Clinique et Métabolisme
• 出版年：2016
• 出版时间：March 2016
• 年：2016
• 卷：30
• 期：1
• 页码：55
• 全文大小：196 K

文摘

À domicile, le soin de nutrition parentérale (NP) est un soin spécialisé dont la qualité et la sécurité nécessitent une équipe soignante et médicale experte. Malgré l’existence de référentiels de bonnes pratiques permettant un contrôle optimal du risque infectieux, ce soin est réalisé par des infirmières sans aucune formation spécifique. Le but de cette étude est d’identifier les obstacles à la reconnaissance de la spécificité du soin de NP et à la collaboration interprofessionnelle.

Matériel et méthodes

L’étude a été menée auprès d’une équipe d’infirmières indépendantes réalisant des soins de NP à domicile. Un questionnaire élaboré selon la théorie du comportement planifié d’Ajzen leur a été adressé par email. Ce questionnaire est auto-administré et requiert 15 à 20 minutes. Il permet d’analyser le niveau de formation des infirmières au soin spécifique de NP, leurs pratiques et leurs représentations du soin de NP et de prédire jusqu’à 60 % de leur intention de changer de comportement en cas de pratiques de soins non spécifiques. Les cinq dimensions comportementales ainsi évaluées sont : ce qu’elles font, ce qu’elles veulent faire, ce qu’elles doivent faire, ce qu’elles peuvent faire, ce qu’elles vont faire.

Résultats

Sur 22 infirmières sollicitées, 14 (64 %) ont renvoyé le questionnaire rempli. L’analyse des réponses montre que 71 % des infirmières réalisent des soins de NP sans formation spécifique. Les avantages du soin spécifique sont peu identifiés contrairement aux inconvénients. Le soin spécifique est contraignant pour 86 % d’entre elles. Plus d’un tiers des infirmières se considèrent comme seule professionnelle experte du soin. Leur prévention des complications infectieuses et d’obstruction est d’ailleurs optimale pour 86 % d’entre elles alors que seulement 29 % d’entre elles considèrent que le soin spécifique permet de réduire les complications infectieuses. Malgré tout, 100 % des infirmières ont l’intention de faire des soins spécifiques tels que recommandés par la nutrition clinique mais seulement 29 % d’entre elles expriment le besoin d’une formation.

Conclusion

En conclusion, le soin de nutrition parentérale est effectué à domicile par des infirmières qui ne remettent pas en question la qualité de leur soin. Si elles veulent et doivent faire des soins spécifiques, elles vont poursuivre leurs pratiques de soins qu’elles considèrent déjà comme expertes grâce à leur formation infirmière de base. Aucun changement de pratique ne doit être attendu. Ainsi, le soin de NP à domicile ne peut être amélioré que par un programme de formation reconnaissant l’expérience infirmière de base au soin parentéral. Il s’agira d’enseigner les risques et complications de la NP justifiant de renforcer les mesures d’asepsie et de prévention de l’obstruction de la voie centrale.