Étude transversale descriptive colligeant 8 dossiers d’hyperparathyroïdie primitive au sein du service d’endocrinologie du CHU Mohamed VI de Marrakech sur une période de 4 ans.
Huit patients étaient inclus, avec une prédominance féminine, d’âge moyen de 39,4 ans. Les valeurs moyennes de calcémie et de PTH étaient à 183,83 mg/L [142–250] et 807,6 pg/mL [217–1560]. Le maître symptôme était les manifestations osseuses douloureuses avec altération de l’état général qui sont retrouvées chez 5 patients; des douleurs abdominales et des vomissements étaient présentes dans 2 cas. Une colique néphrétique avec hypercalcémie dans 2 cas avec un syndrome polyuropolydypsique chez 1 patient. La localisation de l’adénome a été faite par l’échographie dans 80 % des cas avec 3 localisations multiples, la scintigraphie dans 94 % des cas avec une localisation ectopique (thymique). L’échographie rénale a mis en évidence des lithiases rénales chez 2 patients. Le traitement comportait des mesures de prévention du Hungry bone syndrome chez tous les patients suivi d’une chirurgie parathyroïdienne. L’étude de la pièce histologique à mis en évidence 5 adénomes parathyroïdiens, 2 hyperplasies et 1 carcinome parathyroïdien.
L’hyperparathyroïdie primitive longtemps considérée comme une affection rare a vu son incidence augmenter ces dernières années grâce au progrès dans les domaines de l’hormonologie et de l’imagerie et du dosage systématique de la calcémie.