Les cancers neuroendocrines à grandes cellules (CNEGC) sont des tumeurs rares et de mauvais pronostic. Les recommandations thérapeutiques sont peu nombreuses et une meilleure connaissance biologique des CNEGC pourrait améliorer la stratégie thérapeutique et le pronostic de cette maladie.ObservationsNous présentons les cas de deux patientes initialement prises en charge pour une tumeur carcinoïde localisée réséquée. Toutes les deux ont présenté ensuite une évolution métastatique diagnostiquée suite à un syndrome carcinoïde fluctuant, prédominant au moment des menstruations. L’histologie était cette fois en faveur d’un CNEGC. Les deux patientes ont reçu en première ligne une chimiothérapie de type cisplatine–étoposide et en deuxième ligne un traitement par octréotide associé à un blocage hormonal par pilule estroprogestative. Elles ont toutes deux une survie prolongée et n’ont pas progressé à ce jour.ConclusionsLes caractéristiques de ces deux cas soulèvent des questions sur la physiopathologie de cette forme de CNEGC et sur la perspective de nouveaux traitements. La présentation clinique inhabituelle et le bon pronostic peuvent être expliqués par le choix du traitement de deuxième ligne mais aussi par l’existence de biomarqueurs moléculaires ou hormonaux spécifiques qui nécessitent de plus amples investigations et pourraient représenter de nouvelles cibles thérapeutiques prometteuses.