文摘
La surveillance de la profondeur de l’analgo-sédation en réanimation est recommandée par différentes sociétés savantes 0050 and 0075. Récemment, une corrélation positive entre la profondeur de l’analgo-sédation et la durée de la ventilation mécanique et la mortalité à j180 a été démontrée [7]. Il y a donc tout intérêt à diminuer la profondeur de l’analgo-sédation. Les échelles ou scores destinés à évaluer la douleur chez le patient non communicant [« behavioral pain scale »(BPS) ou « adaptation to intensive care environment » (ATICE)] ne sont utilisés que par 13 % des services de réanimation [2]. Ceci peut s’expliquer par le fait que ces scores sont moins fiables chez le patient sédaté et peu sensibles à mettre en évidence les conséquences d’un changement de profondeur d’analgo-sédation sur la morbidité du patient [4]. Une approche plus objective est de quantifier la nociception, qui est directement influencée par la profondeur d’analgo-sédation. Les médicaments les plus fréquemment utilisés pour l’analgo-sédation, comme le propofol et les opiacés, provoquent une augmentation dose-dépendante du seuil du réflexe nociceptif RIII, tandis que son excitabilité est réduite par l’action de drogues anti-nociceptives au niveau de la moelle épinière 0070 and 0085. Le seuil du réflexe nociceptif RIII est ainsi augmenté de façon corrélée avec la réduction des réponses aux stimulations douloureuses, tandis qu’il est diminué dans le contexte de douleurs chroniques 0060 and 0045. La mesure du seuil du réflexe RIII apparaît être un outil très sensible et objectif pour contrôler la profondeur de l’analgo-sédation en réanimation et ainsi éviter notamment des effets indésirables de surdosage des drogues utilisées.