Le promoteur de INS a été séquencé en deux fragments chez sept patients atteints de DN dont les parents sont consanguins. Des mutations codantes des gènes KCNJ11, ABCC8 et INS, et les anomalies du chromosome 6q24 avaient été exclues. 350 contrôles normoglycémiques ont de même été séquencés. Des expériences cellulaires et moléculaires ont été réalisées après mutagenèse d’un variant identifié à l’état homozygote, dans un vecteur rapporteur pGL2 contenant le promoteur de INS.
Chez deux patients ayant présenté un DN transitoire, nous avons identifié une mutation homozygote c.-331C > G non répertoriée, non présente chez les sujets contrôles et positionnée sur un motif de fixation des facteurs de transcription GLIS3 et de la famille des KLF. Nous avons montré que la mutation éteignait plus de 90 % de l’activité du promoteur de INS dans la lignée murine de cellules beta INS1. Des études d’immunoprécipitation de la chromatine (ChIP) et de retard sur gel vont permettre de déterminer quel(s) facteur(s) de transcription KLF et/ou GLIS3 sont impliqués dans l’extinction de l’activité du promoteur. Une exploration métabolique des parents porteurs de la mutation hétérozygote dans une famille a été réalisée.
Notre étude montre de façon inédite un nouveau mécanisme impliqué dans une forme transitoire de diabète très précoce, via un dysfonctionnement de la régulation transcriptionnelle du gène INS entraînant l’extinction de l’activité de son promoteur.