Un travail intense est-il obligatoirement pénible ? Résultats à partir de données de l’étude VISAT

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• 作者：Michel Niezborala¹ ; ^{michel.niezborala@astia.fr" class="auth_mail" title="E-mail the corresponding author} ; Yolande Esquirol² ; Jean-Claude Marquié ; ³
• 关键词：Dé ; terminants ; Pé ; nibilité ; Intensité ; É ; pidé ; miologie
• 刊名：Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement
• 出版年：2016
• 出版时间：June 2016
• 年：2016
• 卷：77
• 期：3
• 页码：378
• 全文大小：193 K

文摘

L’objectif de notre travail était :

– de déterminer si une atteinte à la santé ou l’exposition à certaines conditions de travail physiques ou psychosociales étaient prédictives de l’apparition ou de la persistance au fil du temps de la perception du sentiment de pénibilité lié à l’intensité du travail ;

– d’étudier si ce sentiment était lié à la simple évaluation de l’intensité du travail ou à une évaluation beaucoup plus globale de la situation de travail.

Nos données sont issues de la cohorte VISAT. Nous avons inclus dans notre étude les salariés actifs en 1996 et 2001 et ayant répondu « oui » à l’item « être souvent obligé de se dépêcher » lors des 2 recueils, soit 1020 salariés. Les variables à expliquer étaient l’apparition entre 1996 et 2001 d’un sentiment de pénibilité lié à cette exposition et sa persistance dans la même période. Les variables potentiellement prédictives, mesurées en 1996, étaient des variables sociodémographiques, de santé, mesurant le stress perçu et la satisfaction professionnelle et relatives aux conditions de travail. Les modèles statistiques utilisés ont permis de croiser chaque variable explicative avec les variables à expliquer en ajustant :

– sur les variables sociodémographiques ;

– sur ces variables et sur les échelles de stress et de satisfaction.

Les résultats préliminaires de nos travaux confortent l’hypothèse qu’une forte pression temporelle est souvent mais pas obligatoirement vécue comme pénible. La persistance et/ou l’apparition du sentiment de pénibilité sont prédits par une dégradation préalable de l’état de santé, par un niveau de stress perçu élevé, par une satisfaction professionnelle basse et par la co-exposition à certaines conditions de travail physiques (postures contraignantes, efforts de manutention manuelle, risque d’accident du travail) ou psychosociales notamment en relation avec les dimensions présentes dans les modèles classiques de Karasek et Siegrist.