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Au Sénégal, les leishmanioses cutanées sont souvent dues à l’espèce Leishmania major. L’immunodépression liée à l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) contribuerait à l’émergence de la leishmaniose chez l’homme et faciliterait l’infection de la peau par des espèces à tropisme viscéral. Nous rapportons la première observation sénégalaise de leishmaniose cutanée opportuniste à Leishmania infantum sur un terrain d’infection par le VIH.ObservationUn garçon de 5 ans avait depuis deux mois des ulcérations croûteuses du cuir chevelu et de l’avant-bras gauche, ainsi que des adénopathies cervicales et axillaires. L’examen parasitologique des lésions du cuir chevelu, du bras et des liquides de cytoponction ganglionnaire et médullaire mettait en évidence à l’examen direct des formes amastigotes de leishmanies. La technique d’amplification génomique pratiquée sur les substrats cutanés, ganglionnaire et médullaire identifiait L. infantum comme l’espèce responsable. La sérologie rétrovirale de l’enfant était positive pour le VIH1. Le traitement antirétroviral combiné à celui de la leishmaniose permettait d’obtenir une amélioration clinique.ConclusionLa co-infection leishmaniose cutanée à L. infantum et VIH constitue une association complexe de par ses enjeux thérapeutiques. Les modalités évolutives, cliniques et biologiques de la co-infection dépendent de la restauration de l’immunité ainsi que de l’efficacité, de la tolérance et de la disponibilité des médicaments anti-leishmaniens.